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MÉMOIRES[1].

I.

[1624-1642[2].]

J’ai passé les dernières années du ministère du cardinal Mazarin[3] dans l’oisiveté que laisse d’ordinaire la

  1. Voyez, au tome I, dans la Notice bibliographique, sous quels titres ont été imprimés, de 1662 à 1838, les Mémoires de la Rochefoucauld. — La partie du récit qui va de la page 1 à la page 129 est restée inédite jusqu’en 1817. Elle a été publiée à part, cette année-là, par Renouard, comme annexe à son édition des Mémoires, de 1804 ; puis insérée dans les collections de Petitot (1826), et de Michaud (1838). Elle a pour titre, dans la 1re édition (1817) : « Première partie, jusqu’à ce jour inédite et publiée sur le manuscrit de l’auteur ; » chez Petitot, simplement : « Première partie ; » chez Michaud : « Première partie , d’après le texte découvert en 1817. » Dans le manuscrit D de la Roche-Guyon, dont la présente édition reproduit le texte, on lit, en tête de la page 1 des Mémoires, une note marginale, d’une vieille écriture, ainsi conçue : « Ici commencent les Mémoires non imprimés, lesquels finissent à la page 111, » qui correspond, nous l’avons dit, à la page 129 de notre volume. — Jusqu’à cette page 129, nous donnons en note les variantes, fort peu considérables, des trois éditions antérieures à la nôtre : au sujet de leur texte, voyez la Notice qui précède.
  2. Dans les § I et II, qui sont la partie la plus ancienne des Mémoires, non par la date de la composition, l’auteur va nous le dire, mais par celle des faits racontés, la Rochefoucauld remonte, en intervertissant parfois l’ordre des événements, à l’année 1624. Ce n’est qu’à partir de 1630 qu’il raconte ceux auxquels il a eu part ou qui tout au moins se sont accomplis sous ses yeux ou à ses côtés.
  3. C’est-à-dire de 1652 à 1661. — Grièvement blessé d’un coup