neuf, le commandeur de Jars[1], Vautier, et plusieurs autres, furent mis en liberté. Les ministres voulurent avoir part[2] à cette grâce, pour se faire un mérite vers tant de personnes de qualité et pour en être appuyés dans le changement[3] qu’on prévoyait.
La cour fut bientôt remplie de tous ceux qui avaient[4] souffert sous le cardinal de Richelieu[5] ; la plupart avaient pris des liaisons avec la Reine dans[6] diverses rencontres de leur fortune, et chacun croyait qu’elle conserverait dans sa prospérité les mêmes sentiments qu’elle leur avait témoignés durant[7] ses malheurs.
Le duc de Beaufort[8] était celui qui avait conçu de plus grandes espérances : il avait été, depuis longtemps, particulièrement attaché à la Reine ; elle venait de lui donner une marque publique de son estime, en lui confiant Monsieur le Dauphin[9] et M. le duc d’Anjou[10], un
- ↑ Et non de Jouars, comme porte ici l’édition de 1817 après avoir donné plus haut de Thouars. — Sur ce personnage et sur Bassompierre, Cramail et Vautier, voyez plus haut, les notes des pages 38 et 39 ; et sur Châteauneuf, les notes 2, 4 et 5 de la page 19.
- ↑ Se donner part. (1817, 26, 38.) — Dans notre manuscrit, avoir est en interligne, de la même écriture, sur se donner biffé.
- ↑ Dans les changements. (1817, 26, 38.)
- ↑ De tout ce qui avoit. (Ibidem.)
- ↑ Mme de Hautefort revint aussi ; mais ce ne fut pas pour longtemps : la Reine la renvoya dès le mois d’avril 1644. Voyez V. Cousin, Madame de Hautefort, chapitre iv.
- ↑ En. (1817, 26, 38.)
- ↑ Dans. (Ibidem.)
- ↑ François, second fils du duc de Vendôme, né en 1616, tué en 1669, au siège de Candie. Compromis dans le complot de Cinq-Mars par les aveux du duc d’Orléans, il était allé rejoindre son père en Angleterre (août 1642)- Rentré en France après la mort du Cardinal, il s’était tenu enfermé dans le château d’Anet.
- ↑ Le roi futur, Louis XIV, né le 5 septembre 1638.
- ↑ Philippe, second fils de Louis XIII, duc d’Anjou, puis duc d’Orléans après la mort de Gaston, son oncle. Il était né le 27 septembre 1640, et mourut subitement à Saint-Cloud le 9 juin 1701. Il épousa, en premières noces (1661), la sœur de Charles II, Hen-