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lanet (Ariège), de Barcelonnette (Basses-Alpes) de Arreau (Hautes-Pyrénées) arrêtent la vente pour des motifs analogues. Les patrons carriers de Nantes font grève à cause des surtaxes d’octroi. À Marseille 700 patrons de barques s’opposent aune taxe sur les sardines. La grève atteignait 2 700 ouvriers. Elle triompha.

En 1893 une corderie d’Abbeville suspendait le travail à la suite d’une contravention dressée par l’inspecteur du travail pour prolongation excessive de la journée de travail. La grève atteignait 280 ouvriers dont 154 femmes et 60 enfants. À la suite d’une intervention des autorités le patron obtint l’autorisation de prolonger la journée de travail en été.

À Bruyères, dans les Vosges, les boucliers ferment leurs boutiques pour protester contre un nouvel arrêté municipal relatif à la vérification du bétail et des viandes.

À Aramon (Gard) les boulangers refusent de vendre parce que la municipalité ne veut pas consentir à augmenter le prix du pain.

En 1896 à signaler à Paris un lock-out de typographes. On remplace 13 ouvriers, dans une imprimerie, par des femmes, ce qui permet de réduire les salaires. Aucune discussion n’a précédé le renvoi des ouvriers qui ont été indemnisés par leur syndicat et leur fédération.

À Roubaix, lock-out d’ouvriers tisserands ayant chômé volontairement le lendemain des élections municipales. Aucun ne fut repris.

À Toulouse, lock-out d’ouvriers chapeliers. À la suite de l’installation d’un outillage mécanique, le travail aux pièces avait été remplacé par le travail à la journée pour les apprêteurs, à raison de 5 francs par jour ; les ouvriers ayant demandé par l’intermédiaire de leur syndicat, le rétablissement des anciennes conditions, cela leur fut accordé. Mais huit jours après, les apprêteurs et les fouleurs furent congédiés ; 12 femmes ayant pris fait et cause pour eux, furent également remplacées.

À Gleizé (Rhône), lock-out de fondeurs en cuivre. Les ouvriers demandaient la suppression du travail aux pièces. Le patron ferme l’usine sans les prévenir. Il la rouvre deux jours après, mais pendant tout le mois de juin, il n’occupe que quelques manœuvres. Ses autres ouvriers mouleurs, tourneurs, ébarbeurs, racheveurs, noyauteurs, polisseurs, quittèrent Gleizé pour chercher du travail à Lyon, Màcon, Roanne. Au 1er juillet il n’en restait plus que 15 sur 48. Cette situation se prolongea jusqu’au 22 août, date à laquelle l’usine recommença à fonctionner.

À Bône (Constantine], grève des maraîchers, qui refusent d’accepter un arrêté municipal réglant les heures de vente au marché. La municipalité, en vue d’empêcher les accaparements, avait remis en vigueur un arrêté interdisant aux vendeurs de pénétrer sur les marchés avant 5 heures. Les maraîchers de gros s’y opposent. L’arrêté fut rapporté.

À La Châtre, grève des bouchers et charcutiers.

À Cernay (Loiret), à Biskra (Constantine), grèves de boulangers : refus d’accepter la taxe municipale.

À Saint-Omer, grève des bateliers demandant la suppression d’un