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dans l’épaule gauche le fer tranchant.

Pendant que le roi tombe, le chevalier blanc lui arrache l’écu et lui dit :

― Messire, vous avez été par trop fou de prendre cet écu, réservé au meilleur qui soit au monde ! Tiens, valet, reporte-le au Bon Chevalier qui a nom Galaad et dis-lui de le porter désormais, de par le Haut Maître !

― Seigneur, répond le valet, ne me direz-vous pas votre nom afin que je puisse le répéter ?

― Aucun mortel ne peut connaître mon nom !

L’écuyer, tombant à genoux, conjura alors le chevalier blanc de lui révéler du moins ce qu’était l’écu merveilleux, et celui-ci promit d’en raconter l’histoire en présence de Galaad.

― Va donc, ajouta-t-il, et ramène-le ; vous me retrouverez en cet endroit même.

L’écuyer a mis Baudemagu en travers de la selle devant lui ; il l’a rapporté,