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ANNE.

Ah ! tu vis encore ; — as-tu tout ce qu’il te faut ? — Mais je vais ôter mon manteau.

Elle dépose son manteau sur un meuble et s’approche du lit.

Je vais voir. — Oh ! cet oreiller est bien dur. — Je vais arranger tes cheveux. — Mais pourquoi me regardes-tu ainsi, Maleine ? Maleine ? — Je viens te dorloter un peu. — Où est-ce que tu as mal ? Tu trembles comme si tu allais mourir. — Mais tu fais trembler tout le lit ! — Mais je viens simplement te dorloter un peu. — Ne me regarde pas ainsi ! Il faut être dorlotée à ton âge ; je vais être ta pauvre maman. — Je vais arranger tes cheveux. — Voyons, lève un peu la tête ; je vais les nouer avec ceci. — Lève un peu la tête. — Ainsi.

Elle lui passe un lacet autour du cou.
MALEINE,
sautant à bas du lit.

Ah ! qu’est-ce que vous m’avez mis autour du cou ?

ANNE.

Rien ! rien ! ce n’est rien ! ne criez pas !