Page:La Pérouse - Voyage de La Pérouse, Tome 1.djvu/307

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
228
VOYAGE

Pendant la végétation de ces plantes bulbeuses, la culture doit consister en des arrosemens légers, en des sarclages, en des soins assidus pour les garantir de l’ardeur du soleil, des pluies trop abondantes, et sur-tout du froid.

Lorsque la végétation des plantes bulbeuses sera accomplie, il conviendra alors de les priver d’eau entièrement, d’accélérer le dessèchement de leurs fanes, en les laissant exposées au plus grand soleil ; après quoi rien n’empêchera qu’on ne relève ces oignons de terre, et qu’on ne les renferme dans leurs boîtes, après avoir pris les précautions indiquées pour leur conservation. Ces soins se répéteront autant de fois qu’il s’écoulera d’années pendant le voyage.

Pour ne pas perdre l’historique de la végétation de ces espèces de bulbes dans des déplacemens si multipliés, il conviendrait qu’on assujettît, avec un fil de fer, un numéro en plomb à chacune d’elles, lequel fût relatif au journal du jardinier.

Du choix des arbres vivans qu’on voudra rapporter en Europe, et de leur culture pendant le voyage.

On ne doit user que fort modérément de ce moyen d’acquérir des productions des pays qu’on parcourra, et sur-tout dans le commencement du voyage. Il est peu de végétaux qui, cultivés pendant trois à quatre ans dans des caisses, et éprouvant des changemens presque subits d’une température à une autre, puissent résister à tant de