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Puisqu’on a retrouvé une grande partie des anciennes découvertes de Mendana et de Quiros, il y a tout lieu de croire qu’on retrouvera le reste ; et leurs mémoires méritent d’être consultés. On retrouvera encore l’isle de Taumago de Quiros, avec les isles de Chicayana, Guaytopo, Pilen, Naupau, et autres, qui en sont voisines, puisque c’est en quittant cette isle, ou dix jours après, que Quiros aborda à la terre du Saint-Esprit, qui est connue aujourd’hui sous le nom de nouvelles Hébrides.

2°. La partie septentrionale de la mer du Sud, moins connue encore que la partie méridionale, peut donner lieu à un plus grand nombre de découvertes. Il y a d’abord au sud des isles Mariannes ou des Larrons, entre les 5 et 10 degrés de latitude nord, une chaîne d’isles, divisées en plusieurs groupes, et qui s’étendent à plus de 25 degrés en longitude : on ne connaît ces isles que par une description vague, et une carte dressée seulement sur le rapport des habitans de quelques-unes de ces isles, qui ont été jetés par une tempête sur les côtes de l’isle de Guaham, et que le père Cantova a interrogés sur la situation de ces isles ; elles ont échappé aux observations des navigateurs, parce que dans leur traversée, ils dirigent leur route vers l’isle de Guaham, qui est plus au nord.

La partie de cet océan, qui est au nord-est des isles Mariannes, ou à l’est du Japon, est également inconnue ; on a seulement des indices qu’il y a des isles en assez grand nombre et assez intéressantes : on a parlé entre autres,