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dont l’observation est de première nécessité dans un voyage sur mer, offriront de plus aux navigateurs un objet de recherches météorologiques, intéressantes par les directions souvent opposées des vents supérieurs comparés à ceux qui soufflent près de la surface de la mer.

L’académie, instruite que les navigateurs emportent avec eux un certain nombre de petits ballons aérostatiques, les invite à en faire usage pour déterminer la hauteur à laquelle les vents qui soufflent dans la partie inférieure de l’atmosphère, changent de direction, et le sens de ces directions. Ces observations sont sur-tout importantes dans les lieux où règnent les vents alizés, dont il serait curieux d’examiner les rapports avec les vents de la région supérieure de l’air.

Le fluide sur lequel vogueront les navigateurs, attirera aussi leur attention, par les divers courans qu’ils y trouveront. L’académie désirerait qu’ils lui donnassent, à leur retour, un résumé du travail important qu’ils auront entrepris pour déterminer ces courans dans les différentes parties du globe, d’après la comparaison de la route déterminée par les moyens ordinaires, avec la route estimée par l’observation tant de la longitude que de la latitude.

Outre les effets qui sont dans le cours ordinaire de la nature, les voyageurs pourront se trouver à portée d’observer des phénomènes qui ne se présentent que par intervalles, tels que certains météores, et entre autres, les aurores, soit