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DE LA PÉROUSE.

peuvent être d’une grande précision, qu’autant qu’on les fera à terre ou dans les rades. Cependant il serait bon de les essayer aussi à la mer, dans des temps très-calmes ; et peut-être donneraient-elles alors des résultats suffisamment exacts. Il serait sur-tout intéressant d’éprouver la force magnétique dans les points où l’inclinaison est la plus grande, et dans ceux où elle est la plus petite.

L’académie recommande aussi aux navigateurs d’observer avec beaucoup de soin l’inclinaison de l’aiguille, dans tous les lieux de relâche, et même à la mer, lorsque le temps le permettra. Dans ce dernier cas, il faudra tenir note de l’incertitude de l’observation, et en assigner à peu près le degré de précision.

L’académie invite encore les navigateurs à tenir un compte exact des hauteurs du baromètre, dans le voisinage de l’Équateur, à différentes heures du jour ; dans la vue de découvrir, s’il est possible, la quantité des variations de cet instrument qui est due à l’action du soleil et de la lune, cette quantité étant alors à son maximum, tandis que les variations dues aux causes ordinaires sont à leur minimum. Il est inutile de faire remarquer que ces observations délicates doivent être faites à terre, avec les plus grandes précautions. Les navigateurs pourront aussi s’assurer s’il est vrai, comme on a cru le remarquer, que le mercure était d’un pouce plus haut dans le baromètre, à la côte occidentale d’Amérique, qu’à la côte orientale.

L’état de l’atmosphère, et ses variations continuelles,