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DE LA PÉROUSE.

leurs recherches, relativement à cet objet, l’académie leur recommande de conserver les calculs originaux des observations de longitude par la distance de la lune aux astres, afin que dans le cas où quelque astronome, par de nouvelles observations faites à terre, corrigerait ensuite les élémens qui auraient servi à déterminer les longitudes dont il s’agit, cette correction pût être employée, à son tour, pour rectifier l’estimation de ces mêmes longitudes.

Les navigateurs, munis des éphémérides, connaissent d’avance le moment des différentes éclipses qui arriveront pendant le cours de leur voyage, ainsi que les lieux où elles seront visibles. L’académie désire qu’ils ne se bornent pas à déterminer les instans du commencement ou de la fin de ces éclipses, mais qu’ils désignent la situation des cornes, et cela dans le plus grand détail possible.

Les phénomènes des marées tiennent de trop près à la navigation, pour ne pas fixer particulièrement l’attention des voyageurs. Il faudrait, sur-tout, qu’ils observassent avec soin la double marée de chaque jour. L’académie croit devoir encore leur faire remarquer que l’on n’a point d’observations exactes sur les marées de la côte occidentale d’Afrique, de celle d’Amérique, non plus que des îles Moluques et des Philippines.

À l’égard des observations qui concernent la géographie, elles seront dirigées d’après le plan qui a été tracé aux navigateurs par sa majesté.