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Pour tracer la côte du nord-ouest de l’Amérique, sur la carte du grand Océan boréal, remise à M. de la Pérouse, on s’est réglé sur les positions géographiques données par les Espagnols, en les combinant avec celles du capitaine Cook, qui ont servi à rectifier les premières, dans les parties qu’il n’a pas été à portée de visiter, et que les Espagnols ont reconnues. On a joint à la carte du grand Océan équatorial, des cartes particulières de certaines portions de côtes, et des plans de ports et de baies, différant sur quelques points, de ceux qui ont été donnés, pour les mêmes parties, dans la relation du troisième voyage du capitaine Cook. M. de la Pérouse peut avoir occasion de vérifier lesquels de ces plans ont été levés le plus fidèlement. On n’est pas encore assuré si la portion de cette Amérique qui s’étend en pointe saillante dans le sud-ouest, est une isle ou une presqu’isle. Les cartes russes, celle de Staehlin en particulier[1], nous présentent toutes les terres comprises sous le nom d’Alaska, comme une grande isle, séparée du continent par un canal de quarante lieues de large, avec plusieurs isles plus petites dans le nord et le nord-est d’Alaska. Le capitaine Cook a visité la côte d’assez près, dans ces parties qu’il a reconnues, pour être certain qu’elle n’est point interrompue ni coupée par des canaux, et que le continent se prolonge au moins jusqu’au voisinage de l’isle Shumagin. Mais il

  1. An account of the new Northern archipelago lately discovered by the Russians in the seas of Kamtschatcka and Anadt, etc. London, 1774 in-8°.