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DE LA PÉROUSE.

si l’espèce humaine s’y détruit, comme on a lieu de le présumer d’après les observations et le sentiment du capitaine Cook.

En passant à l’île de Huaheine, il cherchera à connaître Omaï, cet insulaire que le navigateur anglais y a établi dans son troisième voyage ; il saura de lui quel traitement il a éprouvé de ses compatriotes après le départ des anglais, et quel usage il a fait lui-même, pour l’utilité, le bien-être et l’amélioration de son pays, des lumières et des connaissances qu’il a dû acquérir pendant son séjour en Europe.

6°. Si, dans la visite et la reconnaissance qu’il fera des îles du grand océan équatorial, et des côtes des continens, il rencontrait à la mer quelque vaisseau appartenant à une autre puissance, il agirait vis-à-vis du commandant de ce bâtiment, avec toute la politesse et la prévenance établies et convenues entre les nations policées et amies ; et s’il en rencontrait dans quelque port appartenant à un peuple considéré comme sauvage, il se concerterait avec le capitaine du vaisseau étranger, pour prévenir sûrement toute dispute, toute altercation entre les équipages des deux nations, qui pourraient se trouver ensemble à terre, et pour se prêter un mutuel secours, dans le cas où l’un ou l’autre serait attaqué par les insulaires ou les sauvages.

7°. Dans la visite qu’il fera de la nouvelle Calédonie, des îles de la Reine-Charlotte, des terres des Arsacides et de celles de la Louisiade, il examinera soigneusement