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VOYAGE

et gagner l’île de France, qui sera le huitième rendez-vous des bâtimens, en cas de séparation.

Il ne séjournera à l’île de France que le temps absolument nécessaire pour se mettre en état de faire son retour en Europe ; et il profitera des derniers mois de l’été, pour la navigation qui lui restera à faire dans les mers au Sud du cap de Bonne-Espérance.

En quittant l’île de France, il viendra s’établir sur le parallèle moyen entre 54 et 55 degrés Sud, pour chercher le cap de la Circoncision (note 54), découvert en 1739 par Lozier Bouvet.

Il prendra cette latitude à 15 degrés de longitude orientale, et suivra le parallèle de 54 à 55 degrés, jusqu’au méridien de Paris ou zéro de longitude.

Lorsqu’il sera parvenu à ce point, il abandonnera la recherche de cette terre.

Si à cette époque il jugeait que ses bâtimens ne sont pas assez abondamment pourvus de vivres et d’eau pour faire leur retour en Europe, il relâcherait au cap de Bonne-Espérance, pour les mettre en état de continuer leur navigation, et ce port serait le neuvième rendez-vous des bâtimens, en cas de séparation.

Quelque parti qu’il ait pris à cet égard, il tâchera de reconnaître, en revenant en Europe, les îles de Goughs (note 18), d’Alvarez (note 17), de Tristan d’Acunha (note 16), de Saxemburg (note 14), et dos Picos (note 10) ; et s’il les rencontre, il en fixera les positions, qui sont encore incertaines.