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DE LA PÉROUSE.

de Mendoça (note 38) ; il relâchera, pour pourvoir aux besoins de ses bâtimens, dans le port de Madre de Dios de Mendaña, côte occidentale de l’île Santa-Christinia (baie de la Résolution de Cook) : ce port sera le quatrième rendez-vous, en cas de séparation.

On présume que cette traversée pourra être de deux mois, et qu’il sera en état de remettre à la voile vers le 15 de mai.

Si, en faisant voile des îles Marquises de Mendoça, le vent le favorisait assez pour que sa route valût au moins le Nord, il pourrait reconnaître quelques-unes des îles à l’Est du groupe des îles Sandwich (note 40) ; il se rendrait ensuite à ces dernières, où il pourra prendre un supplément de provisions, mais il n’y séjournera point.

Il fera route, le plutôt qu’il pourra, pour aller chercher la côte Nord-Ouest de l’Amérique ; et à cet effet, il s’élèvera dans le nord jusqu’au 30e degré, afin de sortir des vents alizés, et de pouvoir attérir à ladite côte par 36d 20′, sur Punta de Pinos, au Sud du port de Monterey, dont les montagnes (ou sierra) de Santa-Lucia, sont la reconnaissance.

Il est probable qu’il pourra être rendu à cette côte vers le 10 ou le 15 de juillet (note 41).

Il s’attachera particulièrement à reconnaître les parties qui n’ont pas été vues par le capitaine Cook, et sur lesquelles les relations des navigateurs russes et espagnols ne fournissent aucune notion. Il cherchera avec le plus grand soin