Page:La Nuit merveilleuse ou le Nec plus ultra du plaisir, 1800.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 57 )


nes et vigoureux tritons, excités par des charmes que la surface du fleuve rendaient encore plus voluptueux, confondaient leur être avec celui des nayades éperdues : les autres, poursuivies jusqu’au fond des eaux, caressées, baisées sur toutes les parties de leurs corps souple et dégagé, faisaient bouillonner les ondes des amples libations qu’elles épanchaient en l’honneur du dieu des plaisirs. Pour la rive de ce fleuve enchanté, jamais les forêts de Gnide ne furent si peuplées d’amans. Il n’y avait pour nous dans la nature