Page:La Nuit merveilleuse ou le Nec plus ultra du plaisir, 1800.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 92 )


la souplesse et les mouvemens ne pouvaient se comparer qu’à l’agilité des miens. Nos langues se mêlaient, se serraient ; nos soupirs se confondaient, nos dents même s’entrechoquaient : collés étroitement l’un à l’autre, nous fermions hermétiquement l’entrée de l’asyle où s’était introduit le dieu du plaisir que nous honorions par les plus douces libations.

Enfin nos soupirs nous tinrent lieu de langage : plus tendres, plus multipliés, plus ardens, ils étaient les interprètes de nos sensations ;