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m’a fait faire, j’y suis d’ailleurs obligé par la reconnaissance ; quant à la duchesse de Polignac, femme flétrie et exécrée partout où il y a des honnêtes gens, je ne puis, en la nommant, lui faire aucun tort. Depuis longtemps elle n’a plus de réputation à perdre.

Quoique jusqu’ici je t’aie fait passer en revue des scènes bien licencieuses, ce n’est cependant rien en comparaison de celles qui me restent à te raconter ; je te ferai parcourir tous les degrés du libertinage, et je ne m’arrêterai qu’au nec plus ultra de la dissolution la plus effrénée.

Avant de quitter la duchesse de Polignac elle me recommanda de bien m’observer devant son amie, qui serait une femme perdue si je ne gardais pas le plus grand secret, son mari étant jaloux et brutal à l’excès.

Elle me pressait de me faire introduire chez elle le surlendemain vers minuit, qu’elle m’enverrait prendre chez moi, que nous passerions toute la nuit ensemble.