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étions surveillés, nous prîmes nos précautions pour n’être pas découverts.

Un jour cependant, malgré nos mesures, peut s’en fallut que nous ne le fussions, et pris in flagrante delicto. Je venais de jouir de mon adorée princesse, qui couchée sur un canapé plat, s’était abandonnée tout éperdue à mes transports ; transports qu’elle avait partagés avec une ardeur sans pareille, en se soulevant les reins amoureusement et en me pressant fortement les talons sur le derrière afin de pousser plus profondément l’agent du plaisir, dans sa voie brûlante, lorsque son mari entre dans la chambre où nous étions, comme elle venait de réparer tant bien que mal le désordre qu’avait occasionné nos ébats amoureux. À sa grande honte, il se couvrit de ridicule en faisant éclater sa jalousie ; il poussa même l’impolitesse jusqu’à me prier de cesser de l’honorer de mes visites.

Cet original, comme tu vois, n’est pas fait pour habiter ce pays. Où en serions-nous si tous les maris s’avisaient de surveiller ainsi leurs chastes moitiés ?