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ses, afin de pouvoir les y retrouver en cas de besoin. Un de nos prisonniers indiens nous dit qu’il était né à Rialeja, sur la côte de Guatimala, et s’engagea à nous y conduire. Les détails qu’il nous donna sur la force et la richesse de ce lieu nous déterminèrent à y aller.

» Le 12 de juin nous mimes à la voile, et nous allâmes d’abord toucher à l’île des Cocos, tant pour y déposer la farine que parce qu’elle était sur notre chemin. Les Espagnols lui ont donné le nom qu’elle porte à cause de la quantité de cocotiers dont elle est couverte. Elle est inhabitée, assez haute dans le centre, où il ne croît pas d’arbres ; on y voit en revanche une belle verdure ; elle à près de huit lieues de tour. Sa situation est à 5° 15′ au nord de l’équateur. Les rochers dont elle est entourée la rendent presque inaccessible ; il n’y a qu’un petit port à la côte nord-est ; il est bon et sûr ; un joli ruisseau d’eau fraîche s’y jette dans la mer.

» Nous eûmes très-beau temps et de petits vents dans notre traversée, et au commencement de juillet nous eûmes connaissance du cap Blanc sur la côte du Mexique. Nous en étions à trois lieues lorsque, le capitaine Cook mourut. On alla l’enterrer à terre. Édouard Davis, notre quartier-maître, fut élu tout d’une voix pour lui succéder. Une tentative pour nous emparer de bestiaux dont nous avions besoin échoua. Nous quittâmes le 20 juillet la baie de la Caldera, où nous étions mouillés avec le capitaine Eaton.