Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 2.djvu/351

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rent dans le désert pour la nourriture des Israélites.

Enfin on voit une infinité de petits oiseaux dont la couleur est charmante et le chant délicieux ; il en est un qui n’a, dit-on, pour jambes, comme l’oiseau d’Arabie, que deux filets, par lesquels il s’attache aux arbres, la tête pendante, et le corps sans mouvement : sa couleur est si pâle et si semblable à la feuille morte, qu’il est fort difficile à distinguer dans le repos. On a fait le même conte sur l’oiseau de paradis.

Le marsouin d’Afrique est de la grosseur du requin ; on vante la bonté de sa chair : on en fait du lard, mais d’assez mauvais goût.

Les baleines sont d’une grandeur prodigieuse dans toutes leurs dimensions ; elles paraissent quelquefois plus grosses qu’un bâtiment de vingt-six tonneaux : cependant on n’a point d’exemple qu’elles aient jamais renversé un vaisseau, ni même une barque ou une chaloupe ; mais, pour les nacelles des pêcheurs, on n’y est point avec la même sûreté.

Le souffleur ou cachalot a beaucoup de ressemblance avec la baleine, mais il est beaucoup plus petit ; s’il lance de l’eau comme la baleine, c’est par un seul passage qui est au-dessus du museau, au lieu que la baleine en a deux.

Les requins, que les Portugais nomment tuberones, paraissent ordinairement dans les temps calmes. Ils nagent lentement à l’aide