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une plus grande variété. On a déjà décrit l’autruche, la spatule, le flamant, le calao, à l’occasion des cantons où chacune de ces espèces se trouve plus particulièrement. Il reste à parler de ceux qui sont communs à toutes les parties de cette division, et qu’on n’a fait que nommer sans aucune description.

Celui qui se présente le premier est le pélican, oiseau assez commun sur les bords du Sénégal et de la Gambie. C’est l’onocrotalus des anciens. Les Français du Sénégal lui ont donné le nom de grand gosier. Il a la forme, la grosseur et le port d’une grosse oie, avec les jambes aussi courtes. Ce qui le distingue le plus est un sac qu’il a sous le cou. Lorsque ce sac est vide, à peine s’aperçoit-il ; mais, lorsque l’animal a mangé beaucoup de poissons, il s’enfle d’une manière surprenante, et l’on aurait peine à croire la quantité d’alimens qu’il contient. La méthode du pélican est de commencer d’abord par la pêche. Il remplit son sac du poisson qu’il a pris ; et, se retirant, il le mange à loisir. Quelques voyageurs prétendent que ce sac, bien étendu, peut contenir un seau d’eau. Le Maire lui donne le nom de jabot, et raconte que le pélican avale des poissons entiers de la grosseur d’une carpe moyenne.

On trouve de tous les côtés des faucons aussi gros que nos gerfauts, qui sont capables, suivant le récit des Nègres, de tuer un daim en s’attachant sur sa tête, et le battant