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XVII
Préface.

moins haute et percée d’une arcade, coupe à angle droit à peu près par le milieu. Un vaste enclos, planté de vigne en partie, enveloppe le tout. L’axe du tapis vert et de la grille passe, en se prolongeant de l’autre côté de la route, au chevet de l’église ; en sorte que madame de La Guette a pu dire justement : « L’église est tout devant notre logis. »

Ainsi nous avons la preuve certaine, positive, authentique de l’existence de madame de La Guette des Mémoires. À cet égard le doute n’est plus permis. Pour M. de La Guette, nous avons un témoignage également authentique ; c’est son acte d’inhumation : « Ce vingt-deux juin 1665, a été inhumé dans le cimetière de ce lieu, Jean Marius, autrement dit de La Guette, capitaine d’une compagnie de chevau-légers. »

Jusqu’à ce que cet acte nous ait été communiqué par le curé de Sussy, M. l’abbé Roche, nous sommes resté fort embarrassé de savoir à quelle famille nous devions rattacher ce M. de La Guette. Nous trouvions dès 1257 dans le cartulaire de Marmoutiers un Guillaume et un Thomas de La Guette dont la femme et la mère, Sibille, donnoit à l’illustre abbaye, avec leur consentement, tout ce qu’elle possédoit dans la paroisse de Maurio, devant la Léproserie de Lambal. Jean Davy du Perron, frère et successeur du cardinal sur le siége de Sens, étoit seigneur de La Guette. À peu près dans le