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VI
Préface.

dant Gourville et au valet de chambre Laporte, qui nous ont, chacun au point de vue de sa position ou à son point de vue personnel, initiés au mouvement des esprits et des affaires dans la législation, dans le gouvernement, dans l’administration de la justice, dans la guerre, dans la marine, dans les finances, dans les lettres, dans les arts, en un mot dans la société. Aussi n’est-il pas une époque de notre histoire que nous connaissions ou du moins que nous puissions connaître plus exactement. Il suffit d’un peu d’étude, d’une étude pleine de charme et de séduction, pour nous faire vivre en quelque sorte dans la familiarité de ses hommes d’état, de ses prêtres, de ses magistrats, de ses guerriers, de ses courtisans, de ses femmes aimables ou de ses femmes fortes, de ses savants, de ses écrivains, de ses artistes et même de ses artisans.

Embarrassés apparemment de tant de richesses, les savants éditeurs des collections Petitot et Michaud ont jugé à propos de négliger plusieurs Mémoires, qu’on regrette d’autant plus de ne pas voir réimprimés qu’ils sont devenus ou qu’ils deviennent rares. Nous citerons, par exemple, les mémoires de Chouppes, ceux de Jacques de Tavannes, de Navailles, de Puységur, de Sirot, de Bussy Rabutin, de Chavagnac, ceux de Terlon et de d’Ablancourt, ceux de l’abbé de Marolles et de Charles