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Le Bouif errant

étrangères faisait prier le Prince Ladislas et la Princesse de Kummelsdorf de vouloir bien se rendre à son Secrétariat d’État pour une communication importante.

Dès leur arrivée, les deux jeunes gens furent introduits près du Ministre.

— Altesses, fit le haut personnage, vous êtes les deux seuls héritiers légitimes du trône de Carinthie ?

— Héritiers sans héritage, monsieur le Ministre.

— Détrompez-vous, Prince, car une note diplomatique vient de me prier de mettre tout en œuvre pour retrouver la Princesse de Kummelsdorf, à qui le Conseil de la Couronne offre la succession de son grand-oncle, le Grand-Duc Yvan.

— Vive la reine Mitzi ! cria Sava.

La jeune fille devint très pâle.

— Je ne puis accepter la couronne, monsieur. Ce serait au détriment du descendant direct de l’ancien Roi. Mon cousin Ladislas Samovarof est plus qualifié pour être…

— Attendez, attendez, Altesse, le Conseil de la Couronne a prévu cette objection. Écoutez ceci. Je lis le texte :

« Dans le cas où Son Altesse, la Grande-Duchesse de Kummelsdorf, accepterait la couronne de Carinthie, les Dignitaires du Grand Conseil seraient heureux de voir leur Gracieuse Souveraine choisir le Prince Ladislas Samovarof comme Prince consort, afin de faire refleurir la branche