Page:La Fouchardière–Celval — Le Bouif Errant.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
245
Le Bouif errant

venu coupable, par le fait qu’il était arrêté. Il s’efforçait d’éclaircir une affaire qu’il prévoyait fort complexe.

— Enfin, conclut-il, tant qu’il ne sera pas réellement établi que vous êtes une dupe, je suis forcé de vous garder à la disposition de la Justice.

— Avec plaisir, monsieur le Commissaire, et même avec consentement mutuel. Conservez-moi dans le local le moins susceptible d’effraction, et surtout méfiez-vous des gens qui demanderont à m’interwiever. Il y a un médecin thaumaturge estra lucide qui s’appelle Cagliari…

— N’a-t-il pas sa clinique à Neuilly ?

— Justement. Et c’est pour cela que je préférerai être à la Santé ou dans n’importe quel autre établissement ou je me sentirai protégé par les vigueurs de la loi. Cagliari est un piqué dangereux qui a juré de m’embaumer de mon vivant, pour ressusciter une Momie décédée comme sarcophage, dans un caveau funéraire.

— Cet homme est un halluciné, pensa le Commissaire de police. Voilà une affaire bien obscure. Je pense que l’Instruction l’éclaircira.

Depuis trois semaines, le Bouif et ses deux compagnons étaient à Paris, à Neuilly.

Tous les trois étaient attachés au Studio de Clairvil, où l’on commençait à tourner « le Roman d’un Roi », scénario de Mirontin et production du Maître Clairvil.

Clairvil avait d’abord voulu intituler son film : « Bicard, Roi de Carinthie », mais il s’était heurté à l’opposition de son commanditaire.

Car, depuis son retour à Paname, la pensée du