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Le Bouif errant

— Il doit toujours exister aux yeux de Kolofaneski et de tout le monde. Pour votre sûreté et pour la mienne. La police est-elle sur une piste ?

— Non.

— Tant mieux, fit la jeune fille. Flic ! Flic !… Ici… Flic !…

L’énorme chien de la Princesse bondit à la voix de sa maîtresse.

Mitzi prit les gants de Bicard et les fit flairer à l’animal.

— Flic !… Cherche, cherche… Va vite, Flic ! Cherche !…

La bonne bête regardait sa maîtresse avec des yeux brillants d’intelligence. Sava comprit immédiatement que ce Flic-là était d’une perspicacité bien supérieure à celle du Maréchal Bossouzof et de toute la police du royaume. Le chien prit dans sa gueule un des gants du Roi, le secoua deux ou trois fois, éternua, puis bondit par la fenêtre ouverte et disparut sans aucun bruit.

— Ayons confiance, fit la Princesse. Flic découvrira la bonne piste, rentrez au Palais. Attendez les événements.

— Mitzi, fit le jeune homme, tant que le danger ne sera point conjuré, je vous supplie de me permettre de rester auprès de vous. Accompagnez-moi au Palais, votre présence ne semblera point étrange et vous y serez plus en sûreté qu’ici.

— Vous êtes le Roi, fit la jeune fille en rougissant. Je vous obéis, mon cousin.

Pendant que Sava et Mitzi s’occupaient de lui, Bicard, fort de son bon droit, dormait dans sa prison.