sabre, qui le faisait trébucher à chaque pas, et exécutait, avec sa Main de Justice, un moulinet agressif.
— Le Roi !… murmura Sava, en désignant Bicard.
— Vous n’êtes donc pas… mon… cousin ? fit avec regret la jeune Princesse.
— Je ne suis que le Secrétaire particulier de Sa Majesté, mademoiselle.
— Quel dommage ! prononça involontairement Mitzi.
Sava sentit un grand orgueil l’envahir. Il regarda Bicard et l’aspect de son rival couronné ne l’inquiéta plus le moins du monde.
— Je suis constamment derrière Sa Majesté, comme une Ombre, fit-il. Je ne la quitte pas d’une semelle.
— Tant mieux, monsieur… ?
— Sava.
— Je me souviendrai de ce nom. Il est facile à retenir.
— Elle tendit, une seconde fois, sa main au jeune homme, qui la baisa, avec un respect passionné.
— Tu pourrais, peut-être, aussi me présenter, grogna le Roi de Carinthie. Tu me laisses en carafe, pour poser la Carte postale, avec la Poule. C’est pas gentil !… Ladislas !
— Imbécile !… fit vivement le jeune prince, prends garde à ce que tu dis. Tu sais bien nos conventions ?
Mitzi n’avait pas entendu. Elle exécutait la Grande Révérence de Cérémonie. Presque affalée sur le parquet, elle demeurait inclinée devant Bi-