Ma chère Flore ennfin, parIons sinc?rement,
N’ay-ie’pas , comme vous, un agraable Amant!
Me fa?t-il n?gliger les soins que ie dois prendre ?
Non, contre mon devoi G ie ne puis estre tendre
Ni pour C?éphale, ni pour moy.
Puis doric que le public en soufire rant de peines,
Faites-vous desormais, une pareille loy,
Et n’abandonnez plus niles bols, niles plaines.
Je conviens que l’amour est doux,
Et je scay, comme vous, qu’en plaisirs il abonde;
Mais ne songez pas tant à vous,
Et songez un peu plus au monde.
III.
Une rustique Musette
Voyant accorder un Lut,
Et consulter mi, ri, ut,
Pour la moindre chansonnette,
Dit, mon frére le Haut-bois,
Le Lut n’est rien qu’un?e beste,
Et sa discordante voix
Me fait grand mal à? la teste;
C’est luy qui doit é?couter,
Et nous qui devons chanter
Des Airs de toutes maniéres,
Nos Bergers, et nos Bergéres
M’en apprennent tous les iours;
Je say chanter les amours
De Tyrcis?, et de Nannette,
1. On trouve dans le tome XI des manuscrits de Conrart, à la page 8, une autre copie de cette fable intitulée : Fable de Ia Musette.