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Nous reverrions CoN’r?: mais nile sang des Rois,
N la grandeur, ni la vaillance
Ne font changer du Sort la fatale ordonnance,
O?i rend sourd ? nos cris le noir Titan des Morts.
Ne vous fiez point aux accords
D’un autre Or?)h&; a-t’il lui-m?m.e
Rien gagn? su? la Parque bl?me ?
I1 obtmt en vain ses amours.
Tous deux avoient du Stix re?ass? les contours:
II vit redescendre Eundice.
?I ,,rotesta de l’iniustice;
I1 impldrarl’Ollmp e et ne(?f jou. rs et neuf nuits
lmportuna de ses ennms
Les Ethos des Rivages sombres.
O?and j’iro s comme lui redemander aux ombres
’Les CoN?rs, Princes bel iqueux?
On me diroit que le Cocyte
Ne considere aucun roerite;
Je ne reviendrois non plus qu’.eux.
Je, ne vous dis ici que ce qu’a dit Vmture.
L am; de Niecehas, Horace,.dans ses sons
L’avoit dit derant lui; devant eux la Nature
L’avoit fait dire en cent fa(;ons.
Les neuf Sieurs et leurs Nourrissons
Depuis long-temps en leurs Chansons,
Repetent que l’.on va recommencer l’Ann&,
Et que lamais la Destinge
Ne permit aux humains le retour en ces lieux.
Conservez donc, Seigneur; des jou. rs si precieux.
O?ue le temps seche au morns vos larmes,
Celui que vous pleur.ez, !oin d’y t.rouverfi.e,s charmes,
En ottte un bonneur morns parlatt.
Je crains quge les raisons ne soient de peu d’effet
Dans la douleur qu vous possede;
Mais le temps n’aura-t’il pour vous seul nul remede ?