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64 Po .st .s OVERS.S. i l'on pouvoit donner ses jours pour ceux d'un autre, Et que par cet &hann contenttt le Sort, Oels que soient les toomens qui me restent encor, Mon ame, avec plaisir, racheteroit la vGtre: Mais le destin l'ayant autrement arrt, 3e ne saurois que fuirles Dieux et la clart, Pour vous suivre aux enfers d'une mort avance. Qittez, 6 cher poux, cette triste penske; Vous alterez en vain les plus beaux de vos ans: Cessez de fatiguer par des cris impuissans La Parque et le Destin, ditez inflexibles. Mettez fin fi des pleurs qui ne les touchent point; .le ne suis plus; tout tend gce supreme poinct. Ainsi nul accident, par des coups si sensibles Ne vienne g l'avenir traverser vos plaisirs ! Ainsi l'Olimpe entier s'accorde fi vos desirs! Veiiille enfin Atropos, au cours de vGtre vie Ajouter l'tendu la mienne ravie ! Et toy, passant tranquille, appren quels sont nos maux; Daiicy t'arrter un moment les lire. Celle qui pre!e,r& aux parris les plus hauts, Sur le cteur d Atimete acquit un doux empire, 0i tenoft de Venus la beaut de ses traits, De Pallas son-s4avoir, des Graces ses artrafts, Gist sous ce peu d'espace en la tombe enserr&. Vingt so!ells n'avoient pas ma. carriere .&laire, Le Sort etta sur moy ses enweuses mares; C'est Atimete seul qui fait que je m'en plains. Ma mort m'afflige tooins que sa douleur amere. O femme, que la terre tes os soft legere! Femme digne de vivre; et bien-tGt pusses-tu Recommencer de voit les traits de [a lumiere, . Et recouvrer le bien que ten cteur a perdu !