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47 �IL?.E. Et Patrocle ? sans doute i est tousjours fidelie ? ' J e vous trouve, du moins, tousiours charmante et belle... LYDIE. O._ge ce soit mort m?rite ou la faveur des Cieux ? Patrocle jusqu'icy me void des roesroes yeux. L'hvmen seroit desia guarant de sa constance; Ma(s cornroe Achi[le doit y joind?e sa pr?,sence, A so? retour en Grece il veut qu'il soit rem!s. ' . Admirez qu'en amants changeant nos ennemm, L'un et l'autre a chan? son esclave en maItresse. �ous et moy nous est.:*ons le butin de la Grece. Le partage estant fait, l'un et l'autre vainqueur . S'en vint mettre h nos pieds sa fortune et son ceeur: Achille vous ayma; Patrocle ayma Lydie. J'av suiet en un poinct de vous porter envie: VoWs n?ss?dez entier le ceeur de vostr. e areant; Achill[ 0) est occup? de son ressent?men.t; , 8a Moire et sa ffrandeur sont encor mes rlValeS. Ta?t que nous ? verrons surces rives fatales, .le crai'ndra7 pour ses iours. Vous voyez qu'au danger, En me rendant ?t luy, l'on veut le r.engager. .. O.?e les enfans des Dieux yendent crier aux mortelles L'honneur de quelques soins, bien souvent peu fidelles ! Souvent il vaudroit mieux qu'un cceur de moindre prix De nos fresles beautez se tencontrast ?pris, On le possederoit entier et sans alarmes: Au lieu que i e crains tout; tantost l'effort des armes ? Tantost mon peu d'attraits, tantost- l'amb[tion; Et l'on n'est point d'un Roy toute la :pastaore LYDIE. Vous l'estes de celuy qui ioint, phr sa naissa.nce ? Au sang qu'il tient des Dleux la supreme pmssance. S'il se range, et s'il veut exercer son courroux ? 1. premier texte: Le mien. �