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Viens, ma sœur.

AMINTE.

Je te suis. [100]

CHLORYS.

Viens goûter une vie [100]

Dont le calme est digne d’envie.

Notre Nymphe a banni de ces lieux si charmants

Ce peuple d’importuns que l’on appelle amants.

La voici.

AMINTE.

Que d’appas, de beautés, et de grâces !

Dirait-on pas que l’air s’embellit à ses traces ? [105]

{{scène|II}

DAPHNE.

Amour, n’approche point de nos ombrages doux,

De nos prés, de nos fontaines ;

Laisse en repos ces lieux ; assez d’autres que nous

Se feront un plaisir de connaître tes peines.

DAPHNE à CLORYS

Chloris, n’est-ce pas la ta sœur que tu m’amènes ? [110]

CHLORYS.

Je vous la viens offrir. Nous cherchions en ces lieux

Ce que Flore a pour vous de dons plus précieux.

DAPHNE.

Cherchons, cherchons des fleurs ; l’âge nous y convie :