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Apollon.

Je prendrais un AuteurUn auteur, vous déesse ?
Aux auteurs Erato pourrait mettre la presse ?
Ce n’est pas votre fait pour plus d'une raison.
Rarement un auteur demeure à la maison.


Erato.

Justement cela qui m'en plaît davantage.


Apollon.

Nous nous entretiendrons de votre mariage
A fond une autre fois. Cependant chantez-nous
Non pas du serieux, du tendre, ni du doux
Mais de ce qu’en français on nomme bagatelle;
Un jeu dont je voudrais Voiture pour modèle.
Il excelle en cet art: Maître Clément et lui
S'y prenaient beaucoup mieux que nos gens d’aujourd’hui.


Erato.

Sire, j'en ai perdu peu s'en faut l'habitude;
Et ce genre est pour moi maintenant une étude.
Il y faut plus de temps que le monde ne croit.
Agréez, en la place, un dixain.


Apollon.

Agréez, en la place, un dixainDixain soit.


Erato.

Mais n'est-ce point assez célèbre notre belle ?
Quand j'aurai dit les jeux, les ris, et la séquelle
Les grâces, les amours, voilà fait à peu près.


Apollon.

Vous pourrez dire encor les charmes, les attraits,
Les appas.


Erato.

Les appasEt puis quoy ?


Apollon.

Les appas Et puis quoyCent et cent mille choses.