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sl-tost ces Nymphes se mirent en devoir de la deshabiller et de la servir. Elle fit d’abord quelque resistanc et puis leur abaridonna toute sa personne. Au ,sottit du Iain o.n, la reyes.tit d’habits nuptiaux : ie laisse a penset quels ils pouvoient estre, et si l’on y avoit &.pargn& les diamans et les pierreties ; il est vra u c ? to ouvr ? ge de Fe, lequel d’ordinaire ne lcYouqt hen. c.e ne sut pas une petite ioye pour Psich de se voit si. brave, et de se reer dans les miroirs dont le cabinet estoit plein. Cep’endant on avoit mis le couvert dans la salle la lus prochaine. II y fur serv’de I’Ambrosie an ta,,to es sortes. O. iant au Nectar, les Amours en furent les ichansons. Psichl mangea peu. Aprks le repas, une musique de luths et de voix,se fit entendre it I’un des coins du platfonds, sans clu on vist ny chantres, ny instrumens ; musique aussl douce et aussi charmante que si Orphe et Amphion en eussent est& les conducteurs. Parmy les Airs qui furent chantez, il yen eut un qui plat particulierement it Psichl. Je vals vous en di.re les pa.roles,.que i’ay mises en nostre laugue au mleux que i’ay pu. Tout ? Univers obei’t 1 l’Amour ; Belle PsicM, somettez-luy vostre ame. . Les autres Dieux ce Dieu font la cour, Et leur pouoir est tooins doux que sa fldme. Des feunes ceurs c’est le suprime bien : Aymez aymez ; tout le reste n’est rien. Sans cet amour, tant d’opjets ravissans, Lambris dorez, bols) fardins, et foniaines. N’ont point d’appas qui ne soien]languisians, Et leurs plaisirs sont tooins doux Cue ses eine es ]eunes ceurs cest le suprime blen : Aymez aymez ; tout le reate n’est rien. Ds que la musique eut cess on dit & Psich qu’il