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On s’ en va me. nommer l’Avocat des trois cheres :
Le fait estoit d’nn vol, iI citoit des Cesars.
Pour un Pdtl de trois Canards,
Les grands mots comme lui me naissent sur les levres t )..
Aux Jouruaux de Hollaude il nous fallut passer.
Je ne slay plus sur quoy, mais on fit lear critique.
Bayle est, &’,t-on fort vif ; et s’iI peat embraser
L’occasion dun trait piquant et satyrique,
Il la saisit Dieu scait, en homme adroit et fin :
Il trancheroit sur tout, comme enfant de Cal- ffn,
S’il osoit ; car il ale gotit avec 12rude.,
Le Clerc pou la Satyre a bien moths d habitude ;
Il paroft circonspect ; mais attendons la fin.
Tout faiseur de Journaux doit tribut au malin.
Le Clerc pretend du sien tirer d’ autres usages ;
Il est scavant exact, il voit clair aux Ourrages ;
Bayle aussi. Je fais cas de l’une et l’ autre ma,n ;
Tous deux out un bon stile et le langage sain.
Le jugement en gros ur ces deux Personnages,
Et ce fat d,e moy qu’il part ; t,.
C’est que I un cherche, plaire, aux sages,
L’autre veut pin ; re aux gens d esprit.
Il leur plaist. Vous aurez peut-estre peme, croire
Qu’on ait dans un repas le tels discours tenus :
On tint ces discours ; on fit plus,
On fut au Sermon apres boire.

Je crains que ce dernier vets ne vous semble pas ; serieux. Pardonnez a la necessit que je m’tois imposée de finir tous mes Contes comme le Tassone s (a) Stances, dans la Secchia rapita. Pour rectifier cet endroit, je vous dirai en Langue vulgaire que nous allames au Sermon I’aprs-dlne ; que nous y portames tout le sens froid qu’auroient eu des Philosophes ; fi jeun,et que mme nous accourclmes nostre repas ;

Dans le Recudl du P. Bouhours l’0rdre de ces deux : vets est interyen ;, et la pi&e se termine ici.

Ses dans les Œuvres diverses de 1729.