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20 LETTRE ; hornroe, appel] Miravaux 3 en avoit t passlonn merit amoureux, et vouloit I’p, ouser fi toute forc.e,i les parents du Gentilhomme sy opposerent ; ils n y eussent pourrant rien gagn, si Clothon ne se ffit mise de la paYtie ; I’Amant mourut/t l’arme, oh il commandoit un Rgiment. Les dernitres actions de sa vie et ses derniers sou ? its ne furent que penser a sa tresse 0)- II iui laxssa douze mille &us par son Testament, outre quantit de meubles et de nipes de consquence, qu’i[ lui avoit donn ds aupar’avant. Ali nouvelle de cette mort, Mademoiselle Bariguy dlt leg choses du monde lesplus pitoyables protesta qu’elle se laisseroit mourir t& ou taM, et en attendant recueillit le legs que son Areant lui avoit fait. Procez pour cela au Prsidial de Poitiers, Appel/t la Cour : Mais qui ne prfreroit une Belle gdes hrkiers ? Les 3ugesfirent ce que i’aurois fait. Le cœur de la Dame fur contest ave plus de chaleur encore : ce fur un nomm’ Cartignon qui en hrita. Ce aleruler areant s’est trouv plus heureux que I’autre : la Belle eut soin qu’il ne mourfit point sans tre pay de ses peines . II y a, dit-on, Sacrement entr’ eux ; mais la chose est tenue secrete. Qe dites-vous de ces marluges de conscience ? Ceux qui en out amen I’usage : n’toient pus niais. On est fille et femme tout/t la lois ; l,e mari se cornporte en galant(a) : taut que l’affaire aemeure encet tat, il n’y a ? as lieu de s’y opposer ; les arents ne font oint les dables, toute chose vient P P,. . e.n son temps ; et, sfi arrive qu’on se lasse les uns aes autres, il.he faut aller ni au Juge ni/t I’Ev&ue. ’ Voil/t I’histoire de la Bariguy. Ces avantures nous divertirent de telle sorte que’ . Dans l’dition de 1729 : ne fvrent que penser at-. tresse ; dans les 6ditions suivantes : ne.furent que pour rnaltresse. a. Un tel Himen i des Amours ressemble ; On est Epoux et Galarid tout ensemble. (La Cova’tisant amoureuse, t. II, p. o8.)