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182 AVERTIBBE MENT. plaist i’ay dessein de c0ntnfier sinon, ie perdray pas..de iemps davantage..Le temps est chose de peu de prix, quand on’ ne.s’en sert. pas mieux que.je fais ; mais, puisque j’ay resolu de m’en servir, je dois reconnoistre qu’i mort gard la saison de le mesnager est tantost yentie. Passohs/ ce qu’il est necessaire qu’on scache pour l’intel ! igence de ces Fragmens. Je ne la sc, aurois donner au Lecteur sans exposer h ses yeux presque tout le plan de l’ouvrage. C’est ce que je m’en vas faire, moins succinctement/ la verit ue ’ene voudrois, mais utilement pour moy ; car par ce moyen l’apprendray le sentiment du public, aussi bien su ? l’invention et sur la conduke de mon Poeme en gros, que sur l’execution de chaque endroit en dtail, et sur l’effet que le tout ensemble pourra produiie. Comme les jardins de Vaux estoient tout nouveau-plantez (’) je ne lespouvois dcrire encet estat, / moins que je n’en donnasse une idle peu agraable, et qui au bout de vingt ans auroit est sans doute pdu ressemblante. I1 faloit donc prevenir le temps ; cela ne se pouvoit faire que par trois mo ens’ l’Enchantement, la Prophetie, et le Songe : Les deux premiers ne me plaisoient aS ; car pour’ les. amener avee quelque grace me serois engag dans un desSein de trop ’estendu. : ’l’accesioire auroit est,’ plus considerable’ que le" principal : i ’D’ailleuri ’il : he-fa/n. .avoir. recours au. fniracle qu.e : quand la-nature’est lmPUlSstnte pour nous server. Ce n’est pas qu’un 3. Fouquet fit commencer en 165 les travaux du palaN et des jardins de Vaux-le-Vicomte, prls de Meluu ; ’ :: .