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L V aE.S r.C ON D, I Par de crttels vautottrs l’[nhnmaine est rongge ; Dans un fieuve glac la Volage est plonge : Et l’[nsensible expie ’en des lieux embrasez, .4ux yettx de ses amans, Ies maux qu’elle a cauez. Ministres confidens, domestiques perfides, Y lassent sotts-les foEets le bras des Eumenides. Pals d’ eux sont les autheurs de maint Hymen forc[ 6 ’amant chiche, et la Dame au ccur interess ; a troupe des Censeurs, peuple I’Amour rebdle ; Ceux enfin dont les Vers ont noircy quelque Belle. Venus.avoit obllg Mercure par ses carresses de prier, de la part de cette D6esse, toutes les puiss’ances d’enfer d’effrayer tellement son ennemie,par la veu de ces fantosmes et de ces supplices, qu elle en mourust d’apprehension, et mourusis-i bien qu’e la chose fust’s'ans retour, et qu’il ne restast plus de cette Bfiaut tu’une ombre legere. Apres quoy, disok ther&, i e permets mon ills d’en estre amoureux et de l’aller trouver aux enfers pour [uy renouveller ses caresses. Cupidon ne mancJua pas d’y pourveoir ; et ds que F’sich& cut passe Ie labyrinthe, il la fit conduire (omme je croi vous avoir dit)’ par deux demons des champs elysacs (ceux-l. ne sont pas re&hans). — Ils la rassfirerent et luy apprirent quels estoient les crimes de ceux qu’elle voyot tourmentez. La.]3elle en demeura route conso16e, n’y trouvant rien qui eust du rapport son avanture. Apres tout, la faute qu’elle avot commise ne meritok pas une telle punkion. i la curiosit& rendok Ies gens malheureux jusqu’en l’autre monde, il n’y auroit pas d’avantase h estre femme. En passant aupr&s des champs eses, comme le nombr des bien heureux a de’tout-temps est& fort petit, Psich n’eat pas de peine, y remarquer ceux qui iusqu’alors avoie’nt fait valoir Ia puissance de son &poux gens du Parnasse pour la plus-part Ils estoient