Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/155

Cette page n’a pas encore été corrigée

secoND. Votis mille fois et luy remettra entre les mains voste empire. O’on me donne tout h l’heure cet arc et ces fleches, ct tout l’attirail dont ie vous ay quip ; aussi bien vous est-i inufile dsormais : je vous le rendray quarid vous serez sage. L’Amour se reit pleurer ; et prenant les mains de ia mere, il les luy baisa. Ce n’estoit pas encore parler comme il faut. Elle fit tout son possible pour l’obliger’

donner arole u’il renonceroit . Psich6, ce u’il 

P. .q. . . q ne voulut lamais faire. Cytheree sortit en le mehasant. ’Pour achevet le chagrin de cette D6esse, Psich arrlva avec un paquet de laine aussi pesant qu’elle. Les choses s’estoient passes de ce cost-Ig aved beaucoup de succs. Le Cygne avoit merveilleusement bien fait’son devoir, et les deux Sylvains le leur : devoir de courir et rien davantage, hors-mis qu’ils danserent quelques chansons avec la Suivante, luy droberent’ quelques baisers, tuy donnerent quelques brins de thin et d mariolaine, et peut estre la cotte verte ; le tout avec la plus grande honnestt du monde. Psich cependant faisoit sa main. Pas un des moutons ne s’carta du troupeau pour venir helle. Les ronces se laisserent oster’leuibelle robes’ sans la piquer une snle lois. Psich6 repassa la premiere. A son retour, Cythere luy demanda cornroe elle avoit fait pour traverser la riviere Psich rpondit qu’il n’en avoit pas est besoin, et que le venfavoit envoy des flocons de talne de.son cost& Je ne croyois pas, reprit Cythere, que la chos’e fust si facile ; ie me suis trompe dans mes mesures, je le vois bien, la nuit nous’suggerera quelque chose de meilleur. Le ills de Venus, qui ne songeoit h autre chose qu’' tirer Psich de tons ces dangers, et qui n’attendoit peut-estre pour se raccommoder avec elle’que sa guerison et le retour de ses forces, avoit remand pre. mi’erement le Zephire, et fait venir dans le v01sinage une’Fe qui faisbit parler tes pierres. Rien ne luy