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14 8 Pslc. nutres visites depuis la maladie de son ills, et avoient aussi veu l’Amour. Cette demiere visite empescha Venus de prendre garde . ce qui se passeroit, et donna une facilit fi. nostre Heroine d’executer ce commandement. Sans cela il auroit est& impossible, n’y ayant ny pont, ny basteau, ny gondole sur la riviere. Cette Suivante, qul estoit de l’intelligence l dit Psich& : Nous avons icy des Cignes que les ^mours ont dressez nous servir de gondoles : i’en prendray un ; .nous tr.averserons la r ! viere par ce.tooyen. I ! faut que je vous henne compapourune raison que jevas vous dire : c’est que ces moutons sont gardez par deux ieunes enfans S) ; [vains cjui commencefit dSja fi. courir apr&s les Bergeres et apres les Nymphes. Je passeray la premiere et amuseray les deux jeunes Faunes, qui ne manqueront pas de me poursuivre sans autre dessein que de folastrer ; car ils me connoissent et sqavent que’j'appartiens A Venus. Au pis aller i’en seray quitte pour deax baisers : vous passefez cependant. Iusque-IA voila qui va bien, repartlt Psich& ; mais comment aprocherayi e des moutons. me connoissent-ils aussi. sqavent-ils clue i’appartiens fi. Venus ? Vousprendrez de leur laine larr6y ]’s ronces, repliqua cette uivante ; ils yen Isissent quand elle est meure et qu’elle commence . tomher : tout ce canton-lA enest plein. Comme. la chose avoit est& concertbe, elle r&ussit. Seulement, au lieu des deux baisers que l’on avoit dit, il en cousta quat’re. Pendant que nostre Bergere etsa compagne executent leur entreprise, Venus prie les deux Desses de sonder les sentimens de son ills. Il semble l’entendre, leur dit-elle, qu’il soit fort en colere contre Psich& ; cependant il ne laisse pas sous main de luy donner assistance : au tooins y a-t-il lieu de le croire. Vous re’estes amies toutes deux, d&ournez-le de cette amour : representez-lny le devoir d’un ills ; ditesluy qu il se fait tort. IIs ouvrlra bran plfitost vous qu II ne feroit t sa mere. ’ .unon et Ceres promirent de s’y employer. Elies