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LIVRE SECOND. 4 Ouy Psich, repartit 7genus, ie vous en, donneray Ii p ! aisir. Vostre feinte humilit ne me touctle ]oint. faloit avoir ces’ sentimens et dire ces choses aevant que vous fussiez. en ma puissance. Lors que vous estiez & couvert des atteintes de ma colere, vostre miroir vous disoit qu’il n’y avoit rien g voit aprs.vous, Maintenant que vous me craignez, vous me’trouvez belle. Nous verrons bien-tost qui remportera l’avantage. Ma beaut ne sqauroit penr et la vostre dpend de mov ie la dtruiray auand il me laira. Commenqohs’plr ce corps d’a16astre dont mJon ills a publi les merveilles, et clu’il appelle le temple de la blancheur. Prenez vos sons, rilles de la nmt et me l’empourprez si bien, que cette blancheur ne trouve pas mesme un azile en son propre Temple. A cet ordre si cruel Psich4 devint pasle et tomba aux pieds de la Desse sans donner aucune marque de vie. Cythere se sentit mu : mais quelque aemon s’opposa,5 ce mouvement de piti et la fit sottit. lJs qu’elle fut hors, les ministres de sa ve.ngean. ce prirent des branches de Myrte et, se bouchant les oreiffes ainsi que les yeux, elles dchirerent l’habit de nostre Bergere : innocent habit, helas ! celle qui l’avoit donn luy croyoit procurer un sort que tout le monde envlerolt. Psithe ne reprlt ses sens qua x premieres atteintes de la douleur. Le valon retentit des cris qu’elle fut contrainte de faire. lamais les Echos n’avoient repett de si pitoyables accens. II n’y eut aucun endroit d’pargn dans tout ce beau corps qui, derant ces momens-ll, se pouvoit dire en effet te te.mple de la bfancheur- Elle y regnoit avec un eclat que 1 ene scaurois vous dpeindre. L les lys lay servotent de throsne et d oretller : Des escadrons d’Amours, chez Psichl familiers Furent chassez de cet azile. Le pIeurer lent fur inutiIe : ’ Riett ne pot attendfir les tro.is rilles d’enfer ;