Page:La Ferrandière - Romance de Paul et Virginie, 1789.pdf/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(8)


Il s’agit de rendre service ;
Leur pied nu franchit tous chemins,
Rocher qui borde un précipice,
Rivière, montagne et ravins.
Près du maître injuste et colère
Virginie arrive en tremblant ;
Beaux yeux, douce voix et prière
Ont fléchi cet homme méchant.

Sitôt qu’il eut dit : Je fais grace
À mon esclave qui vous suit,
Du tyran redoutant l’audace,
Comme un trait le couple partit ;
Mais de cette route pénible,
Sans guide, il voit tout le danger ;
La trouver seule est impossible ;
L’un pour l’autre va s’affliger.