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Toutes deux alloient être mères,
Toutes deux unirent leur sort,
Et toutes deux en leurs misères,
Sans leurs enfans voudraient la mort.
Mais bientôt ce précieux gage
D’amour constant et malheureux,
Vient leur offrir parfaite image
Des objets de leurs tendres feux.

Marguerite fut la première
À joüir de si doux plaisir ;
Et dès l’instant qu’elle fut mère,
Plus de larmes de repentir.
Sa bonne et consolante amie
Devient aussi mère à son tour ;
La naissance de Virginie
Rouvre son ame au pur amour.