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Bon cœur ranime son courage :
Pleurant et soupirant toujours,
Il reprend la bêche et l’ouvrage ;
Mais les jours ne sont plus si courts.
Dans les lieux où sa Virginie
Travailloit, chantoit, s’amusoit,
Rêvant à cette douce amie,
Paul tous les soirs se reposoit.

Je veux, dit-il, pour ma compagne
Planter agathis et rosiers ;
J’ornerai fontaine et montagne
De lilas, cédras, papayers.
Hélas ! ce fut sous leur ombrage
Qu’elle me dit : « Je te chéris,
« J’aime nos mères davantage,
« Quand elles te disent : Mon fils.