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volailles en grande quantité, et avait écrit une lettre fort honnête au fermier, pour le prier de passer à la maison, ou lui indiquer l’heure à laquelle il pourrait le trouver chez lui. J’avais peine à me faire à ces politesses ; mon frère était bien plus affable que moi ; je conservais cette hauteur dans laquelle j’avais été élevée, et j’éloignais, par mon air dédaigneux, ceux qui auraient pu me rendre de grands services. Je me suis surprise vingt fois (tant les préjugés de l’enfance s’effacent difficilement) à remercier Dorimond et Lavalé, avec un air de protection fort déplacé, vu les services signalés qu’ils nous rendaient. Mon frère me représenta avec douceur, qu’il fallait que je me corrigeasse de ce défaut qui m’attirerait des ennemis, et m’en donna sur-le-champ l’exemple, vis-à-vis du fermier qui s’était rendu