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mes récits, à tromper d’honnêtes citoyens : oh si je l’avais sue, avec quel plaisir j’aurais dit la vérité ! Mais il est encore tems, je saurai ce qu’est cette demoiselle Hortense et sa tante factice, comme ce neveu sur lequel vous m’avez tant fait de mensonges. Vous vous taisez, vous ne pouvez plus me faire de fausses histoires, mais je vous ferai parler malgré vous ; oui je saurai la vérité, dût-il m’en coûter la vie : oh ! vous m’avez trompée, mais je m’en vengerai bien cruellement. Tous ces intrus que vous avez introduits chez moi seront connus, et je cesserai d’être compromise.

Dorimond avait tenté inutilement de lui imposer silence. Blançai était confondu, les menaces de madame Lavalé m’avaient inspiré la plus grande frayeur, madame Bontems seule conservait un air calme. La