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révolutionnaire, j’ai été épié ; on a su que je venais chez madame Daingreville : tout paraît suspect aux esprits soupçonneux. L’on a écrit à votre comité pour qu’il rendît compte de vos actions, des personnes que vous receviez, de votre moralité, et du genre de vos occupations. Heureusement, la lettre est tombée entre les mains de M. Durand, qui, sans perdre de tems, est venu lui-même rendre, de madame Daingreville, le meilleur témoignage ; a exalté la conduite de son neveu, qui avait équipé et défrayé vingt jeunes gens du village, lors de la réquisition, et était lui-même parti à leur tête. Que sa sœur (vous, mademoiselle) passait son tems à soulager les malheureux ; que tout récemment, vous aviez adopté une petite orpheline, dont vous aviez le plus grand soin ; enfin, il a détourné