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ces sortes d’exercices. Le roi les choisit pour être avec lui les quatre tenants du tournoi.

L’on fit publier par tout le royaume, qu’en la ville de Paris, le pas était ouvert au quinzième juin, par sa Majesté Très-Chrétienne, et par les princes Alphonse d’Est, duc de Ferrare, François de Lorraine, duc de Guise, et Jacques de Savoie, duc de Nemours, pour être tenu contre tous venants : à commencer le premier combat à cheval en lice, en double pièce, quatre coups de lance, et un pour les dames ; le deuxième combat à coups d’épée, un à un, ou deux à deux, à la volonté des maîtres du camp ; le troisième combat à pied, trois coups de pique et six coups d’épée : que les tenants fourniraient de lances, d’épées et de piques, au choix des assaillants ; et que, si en courant on donnait au cheval, on serait mis hors des rangs : qu’il y aurait quatre maîtres du camp pour donner les ordres, et que ceux des assaillants qui auraient le plus rompu et le mieux fait auraient un prix dont la valeur serait à la discrétion des juges : que tous les assaillants, tant français qu’étrangers, seraient tenus de venir toucher à l’un des écus qui seraient pendus au perron, au bout de la lice, ou à plusieurs, selon leur choix ; que là ils trouveraient un officier d’armes qui les recevrait pour les enrôler selon leur rang et selon les écus qu’ils auraient touchés : que les assaillants seraient tenus de faire apporter par un gentilhomme leur écu avec leurs armes, pour le pendre au perron trois jours avant le commencement du tournoi ; qu’autrement ils n’y seraient point reçus sans le congé des tenants.

On fit faire une grande lice proche de la Bastille,