Page:La Fare - Mémoires de Madame la Comtesse de la Bouquetière de Saint-Mars, 1884.djvu/136

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans un de ces moments où les absents ont toujours tort ; surtout, c’était le brevet de chef d’escadron (3 septembre 1814) et la certitude d’être officier supérieur quand il pourrait arriver à rentrer dans l’armée. C’était aussi la facilité d’obtenir les récompenses purement honorifiques dues à ses services de guerre. Il fut, en effet, promu chevalier de la Légion d’honneur le 19 janvier et chevalier de Saint-Louis le 9 février 1815.

Vinrent les Cent-Jours. Les gardes de Monsieur accompagnèrent Louis XVIII avec le reste de la maison du roi ; et après le licenciement, à Béthune, mon père revint dans la Vendée où il se joignit aux Vendéens, qui avaient pris les armes, et commanda une division du 2e corps.

Ce fut grâce à cette triste et courte campagne qu’il put enfin quitter les gardes du corps de Monsieur. À la formation de la garde royale, le colonel du 3e régiment, M. Bertier de Souvigny, qui, pendant les Cent-Jours, avait été envoyé de Gand dans la Vendée et avait eu l’occasion de l’y voir, le demanda au ministre de la guerre comme chef de bataillon. Son avenir militaire était désormais assuré. Quatre ans de grade dans la garde donnaient alors le grade supérieur. Il eut,