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du Centre, avec notes, lettres et documents pour servir à l’histoire des cinq premiers mois de la guerre de la Vendée, travail consciencieux où se révélait déjà, chez son auteur, ce besoin de recherches et de documents indispensables à ceux qui veulent écrire sérieusement l’histoire.

« Le comte de La Boutetière devait bientôt quitter la plume pour reprendre l’épée. La fatale guerre de 1870 venait d’éclater. L’ancien officier de hussards n’hésita pas ; il dit adieu à sa femme et à ses enfants, qu’il s’exposait à ne plus revoir, pour voler à la défense de la France envahie. Ce fut à la tête du 3e bataillon de mobiles Vendéens, qu’il fit cette terrible campagne. Enfermé dans Paris, il eut pendant le siège à combattre trois fléaux : la famine, l’émeute et l’ennemi, dont les forces étaient bien supérieures aux nôtres. Dangereusement blessé à Champigny, il laissa le commandement de son bataillon à M. Amédée de Bejarry, son capitaine adjudant-major, qui devait, lui aussi, recevoir de glorieuses blessures.

« À peine convalescent, il reprenait la plume pour écrire l’histoire du 3e bataillon des mobiles Vendéens. Nul n’était plus apte à cette œuvre, car, mieux que personne, il pouvait dire :


............ Quæque ipse miserrima vidi
Et quorum pars magna fui.